Justice. Malgré des accusations précises, un des prévenus en état de récidive légale est relaxé du vol commis à Raffetot près de Bolbec.
Ils ont déjà été condamnés pour avoir été complices dans un braquage de la Poste d’Harfleur. Mais ont-ils agi également ensemble pour un cambriolage remontant à la même époque ?
Seul des deux prévenus havrais à s’être présenté devant le tribunal correctionnel du Havre, Benoît, 27 ans, conteste avoir entendu parler de ce vol dans une maison de Raffetot, près de Bolbec, avant comme après sa commission. « Alors pourquoi des déclarations précises vous mettent en cause ? », mentionne la présidente.
Les propriétaires de l’habitation visitée ont déposé plainte le 15 octobre 2012. De retour à leur domicile, ils découvrent une fenêtre brisée. Les pièces où se trouve notamment un coffre-fort ont été fouillées. Une sacoche avec des documents personnels, des moyens de paiement dont une carte bancaire et le code secret qui était noté à proximité ont disparu. Une voiture Ford Fiesta s’est en outre évaporée.
Une femme proche du dossier soupçonne Benoît d’être l’un des voleurs.
Des moyens de paiement et un code secret dérobés
Elle le définit comme une « mauvaise fréquentation ». Mais c’est sur Steve que ladite carte bancaire subtilisée est retrouvée à l’occasion d’une procédure parallèle pour le vol d’un scooter. Il relate être allé avec un ami du Havre à Raffetot afin d’effectuer le cambriolage. Son complice savait comment entrer dans les lieux, connaissait la présence du coffre-fort. Il lui a également indiqué que les propriétaires étaient absents. Benoît est désigné comme étant cet homme si bien renseigné. Mais dès son audition d’août 2013, il conteste être mêlé de près comme de loin à ce coup. Son copain Steve ne lui aurait même pas parlé de ce cambriolage. Il aurait appris le larcin seulement au moment de sa garde à vue. Et, cette version suffit à convaincre les juges dans ce dossier dépourvu de preuve matérielle.
Tandis que le parquet avait requis la condamnation des deux prévenus, le tribunal n’écrit pas une treizième ligne au casier de Benoît. Il est relaxé alors que trois mois de prison avec sursis sont prononcés à l’encontre de Steve. Quant aux propriétaires, ils ne s’étaient pas constitués partie civile.
MATTHIAS CHAVENTRÉ
Un communiqué publié dans paris-normandie.fr